Résumé : Benjamin donne une analyse singulière du rôle des noms propres en se fondant sur une interprétation critiquable de la Genèse, qui est en réalité genèse du langage, débouchant sur la création du « premier » nom propre, celui d’Ève. L’alternative benjaminienne entre valeur d’usage et valeur d’échange s’en trouve invalide. La projection de la conception du langage sur le plan de la conception de l’histoire permet donc d’aborder la liaison qui s’opère, dans le nom, entre temporalité et sens.