Résumé : Cet article examine la poésie de Ted Hughes du point de vue de ses aspects naturalistes. Dès ses débuts, Hughes montre une franche aversion pour le langage, ou du moins pour le langage mort, qu’il associe à la vue. Il valorise au contraire le son, la musique, les cris d’animaux ou le silence. Le monde, selon lui, semble être ce qui émerge de la rencontre entre la terre et les mots lorsque ces derniers sont animés de puissances élémentaires telles que l’imagination poétique.