Résumé : Cet article s’interroge sur la place qu’Aubigné accorde à l’odorat dans l’imaginaire poétique du monde naturel. Bien que subordonné, dans la doctrine calviniste, à la compréhension spirituelle de la vie future, ce sens physique contribue, néanmoins, à l’expression d’une conception binaire de la création terrestre, car les parfums exquis n’existent jamais sans l’ombre de la puanteur. Pour évoquer les délices de la seconde résurrection, en revanche, l’odorat se révèle le premier des cinq sens.
