Présentation des auteurs et résumés
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Ædificare Revue internationale d’histoire de la construction
2017 – 1, n° 1. varia - Pages : 265 à 267
- Revue : Ædificare
- Thème CLIL : 3076 -- TECHNIQUES ET SCIENCES APPLIQUÉES -- Architecture, Urbanisme
- EAN : 9782406070924
- ISBN : 978-2-406-07092-4
- ISSN : 2649-177X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07092-4.p.0265
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 14/09/2017
- Périodicité : Semestrielle
- Langue : Français
présentation des auteurs
et résumés
Virginie Mathé, « Le bois de construction en Grèce du ive au iie siècle avant Jésus-Christ. Quelques considérations d’ordre économique »
Maître de conférences en histoire ancienne à l’UPEC (CRHEC), Virginie Mathé travaille sur les aspects économiques et sociaux de la construction publique, notamment sur le financement des travaux, sur les rapports entre commanditaires et artisans et sur le déroulement des chantiers. Ses recherches se fondent sur la confrontation de la documentation comptable et des sources archéologiques. Elle s’intéresse aussi à l’histoire urbaine.
Si les comptes de construction des sanctuaires de Delphes, d’Épidaure et de Délos sont les seuls documents à donner des prix pour le bois de construction, ils ne se prêtent pas à une mise en série statistique. En revanche, ils permettent de mieux définir les cadres économiques de l’exploitation de ressources locales, régionales et plus lointaines, du transport et de la commercialisation des différentes essences ainsi que de leur mise en œuvre par des charpentiers, des menuisiers et des ébénistes.
Marion Foucher, « La pierre pour elle-même. Gestion, statut et perception d’un matériau en Bourgogne à la fin du Moyen Âge »
Privilégiant une approche pluridisciplinaire, en faisant dialoguer archéologie du bâti, approches géoarchéologiques des matériaux et analyses de sources anciennes, Marion Foucher s’intéresse à l’économie, l’utilisation et l’appréciation de la pierre au Moyen Âge et à l’Époque moderne. Marion Foucher, La pierre et les hommes en Bourgogne. Archéologie et histoire d’une ressource en œuvre du Moyen Âge à l’Époque Moderne, thèse de doctorat sous la direction de Jean-Pierre Garcia, Université de Bourgogne, Dijon, 2 vol., 2014 [en ligne]
L’observation du parcours de la pierre, hors des questions de son extraction et de sa mise en œuvre, est l’occasion d’observer les pratiques et la gestion que son emploi impose, le statut qu’elle a pour les bâtisseurs du Moyen Âge dans et hors du chantier. La richesse des sources dijonnaises des xive et xve siècles, 266et la confrontation des données textuelles et archéologiques, sont l’occasion de réfléchir à quelques aspects de ce processus. L’enquête que nous proposons ici s’articule autour de trois idées, liées au lieu, à la valeur, notamment au travers de la question du recyclage, et au statut de cette pierre qui n’a plus de lien avec la carrière et pas encore avec le mur.
Francesca Salatin, « Volte, “cieli” e caementa. La Basilica di Massenzio come fonte per gli architetti »
Francesca Salatin si laurea in architettura a Venezia nel 2009 con una tesi sul Vitruvio di Fra Giocondo. Consegue il titolo di dottore di ricerca in Storia dell’architettura e dell’Urbanistica nel 2014 con una ricerca sulla fortuna della Basilica di Massenzio tra tardo medioevo ed età moderna. È stata borsista del Centro Vittore Branca presso la Fondazione Cini. Attualmente insegna ‘Restauro’ come docente a contratto presso l’Università IUAV di Venezia.
Il contributo prende in esame il successo della Basilica di Massenzio nell’architettura del Quattro e Cinquecento, quale modello portatore di un’eredità formale e tecnica. La basilica entra in gioco – più o meno direttamente – in edifici e progetti diversi, significativi perché modelli a loro volta. Si è inoltre cercato di osservare la basilica come esempio a cui guardare in termini di scelte costruttive, cercando di capire debiti e punti di distanza tra l’antico e la sua ripresa.
Émeline Rotolo, « Vers une approche des chantiers de restauration des cathédrales concordotaires comme espaces sociologiques dans les archives de la maîtrise des Cultes au xixe siècle »
De 2012 à 2016, Émeline Rotolo, archiviste, a été responsable des fonds relatifs aux Cultes aux Archives nationales où elle a réalisé les inventaires des dossiers du personnel du service des édifices diocésains et des documents figurés des travaux de restauration des cathédrales concordataires. Elle également a entamé un vaste d’inventaire détaillé des dossiers de ces travaux.
Les chantiers des cathédrales concordataires ne se résument pas qu’en l’exécution de contrats mais constituent des lieux et des parcours de vies individuelles et collectives, des espaces de souffrance et de reconnaissance, de faillite et de réussite. L’État tente de s’affirmer comme bon gestionnaire soutenant les entreprises locales et les métiers d’art dotés d’un savoir-faire unique, régulateur du chômage, parfois répressif, il revêt une dimension sociale par 267l’octroi de secours et de récompense aux ouvriers en cas d’accidents du travail et de services exceptionnels rendus.
Hélène Vacher, « Les terrains de la guerre et la “construction instantanée” à la fin du xixe siècle. Georges Frédéric Espitallier et la culture constructive du génie militaire »
Hélène Vacher est professeur en Histoire et cultures architecturales à l’ENSA de Nancy où elle dirige le Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine (LHAC). Ses travaux portent sur les conceptions aménagistes aux xixe-xxe siècles et l’histoire de la construction, du génie urbain et de l’architecture, notamment dans le cadre des anciens territoires coloniaux et la Scandinavie.
L’article examine un système de constructions durant les années 1880-1900. La production de métal s’est considérablement accrue et fer, fonte, puis acier gagnent la construction. L’arme du Génie militaire s’intéresse à la construction légère industrialisée. Le Lt. Colonel Georges Frédéric Espitallier (1849-1923) participe au développement de plusieurs modèles dont un système de construction à ossature métallique tubulaire qui entre avec succès en concurrence avec les principaux systèmes contemporains.
Philippe Bernardi, « Les statuts des plâtriers et couvreurs d’Avignon (1595) »
Philippe Bernardi, directeur de recherche au CNRS (LaMOP, CNRS-Université Paris1 Panthéon-Sorbonne), est médiéviste et spécialiste du monde de la construction. Ses travaux portent principalement sur l’histoire économique et sociale des techniques dans le Midi méditerranéen. Il a écrit et dirigé plusieurs ouvrages sur ces questions dont Bâtir au Moyen Âge (Paris, éd. du CNRS, 2011) et Rémunérer le travail au Moyen Âge. Pour une histoire sociale du salariat (Paris, Picard, 2014, codirigé avec P. Beck et L. Feller).
L’édition proposée est celle des statuts de la confrérie des plâtriers et les couvreurs d’Avignon. Elle est précédée d’une restitution du cheminement par lequel ce livre, est passé des responsables de la confrérie à la bibliothèque de Carpentras. C’est, ensuite, la genèse et la datation de cet ensemble composite qui est abordée. Puis l’analyse se concentre sur la confrérie professionnelle des plâtriers et couvreurs d’Avignon et sur son histoire. Enfin, la présentation s’achève sur une analyse de la lettre même des statuts.