Résumé : Le Prologue du Gargantua a toujours déconcerté. Il ironise sur la pratique de l’allégorèse biblique tout en invitant ses lecteurs à méditer sur la « substantifique moelle » de l’œuvre. La résolution de cette aporie relèverait de l’affirmation d’une « communauté interprétative » en même temps que de la valorisation d’un « cogito gustatif ». « Manière laïque, non cléricale, mais très-religieuse toujours» (Montaigne) de lire, penser et philosopher, qui n’est rien moins pour nous que l’invention de la littérature.