Résumé : Destinée à confirmer l’utilité sociale du Dernier Jour d’un condamné, la préface de 1832 évoque la conversion morale du « poëte » en intellectuel abolitionniste, tout en constituant de manière parallèle l’ethos du lecteur censé adhérer d’emblée aux mêmes valeurs que le romancier. La figure du lecteur devenu auteur virtuel – « car qui n’a fait ou rêvé dans son esprit le Dernier Jour d’un condamné ? » – apparaît comme un élément clé de la poétique hugolienne du roman esquissée dans cette préface.