Nous présentons cette première réédition de l’Essai sur Goethe d’Édouard Rod d’après le texte publié par Perrin en 1898. De nombreuses fautes et scories éditoriales déparaient cette édition. Nous avons harmonisé l’usage des tirets d’incise, dont Rod fait un usage abusif.
Nous avons procédé à l’établissement des variantes en confrontant la leçon de 1898 à la version du texte livré pour quatre chapitres à la Revue des Deux Mondes (les trois premiers en 1895, le cinquième en 1897, voir note 3). Ces variantes sont appelées dans les notes de bas de page, signalées par : Variante.
Les notes de bas de page qui sont celles données par Édouard Rod sont signalées par l’usage de l’italique pour l’appel de note, suivi de la mention (Rod) ; il arrive que nous complétions ces notes par des remarques entre crochets. Les autres notes, également appelées en bas de page, en romain, sont celles que nous proposons pour éclairer le texte.
Nous avons recherché les références bibliographiques que Rod ne donne pas pour les citations nombreuses qu’il fait de l’œuvre du poète allemand, principalement dans la traduction nouvelle des Œuvres de Goethe par Jacques Porchat chez l’éditeur Hachette, traduction que Rod a pu solliciter parfois, comme celles de Délerot, tout comme il a lu avec plaisir la belle traduction du Faust par Nerval. Jacques Porchat, universitaire et homme de Lettres suisse romand, tout comme Édouard Rod, avait préfacé cette importante traduction française des Œuvres de Goethe en 1861, trois ans avant sa mort. Précisons que Rod traduit le plus souvent lui-même le texte allemand, à partir de la récente et prestigieuse édition des Goethes’Werke, dite édition « weimarienne » ou édition de la « Grande Duchesse Sophie ».