Résumés des contributions
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Économie politique institutionnaliste de l’entreprise . Travail, démocratie et gouvernement
- Pages : 353 à 355
- Collection : Bibliothèque de l'économiste, n° 34
- Série : 1, n° 12
Résumés des contributions
Virgile Chassagnon et Véronique Dutraive, « Introduction. L’histoire comme expérience et connaissance : l’héritage institutionnaliste progressiste pour comprendre l’économie moderne »
L’introduction générale est structurée de la manière suivante. Elle présente l’Institut de Recherche pour l’Économie Politique de l’Entreprise (IREPE), cadre des travaux de réflexion sur la réforme de l’entreprise qui ont conduit à cet ouvrage. Puis elle analyse la grille d’analyse théorique et méthodologique commune aux contributeurs inspirée de « l’institutionnalisme pragmatiste ». Enfin elle dévoile la structure de l’ouvrage, le contenu et les enjeux des différents textes qui y sont réunis.
Laure Bazzoli et Véronique Dutraive, « Travail, démocratie et créativité. Une perspective pragmatiste »
Ce texte explore la question de la centralité du travail au prisme du pragmatisme de J. Dewey lequel permet d’interroger les portraits contrastés des évolutions du travail aujourd’hui (rationalisation néo-libérale du travail versus développement des activités créatives). À partir de l’articulation faite par Dewey entre économie, démocratie et créativité (partie 1), nous présentons l’idée d’une centralité ontologique du travail pour interroger ses transformations contemporaines (partie 2).
Guillaume Vallet, « Albion W. Small et la démocratie dans l’entreprise »
Albion W. Small (1854-1926), une figure intellectuelle marquante de l’Ère progressiste américaine, considérait l’entreprise comme une institution permettant de développer la coopération entre les parties prenantes, à condition de redéfinir la propriété du capital ainsi que les bases de l’exercice d’une démocratie en son sein. Ce chapitre l’explique à travers la présentation de la sociologie de Small, appliquée à la démocratie dans l’entreprise. Cette question présente aussi des enjeux sociétaux.
354Laure Bazzoli et Benjamin Dubrion, « “La” science comme modalité de régulation des relations de travail ? Éclairage à partir des débats entre taylorisme et institutionnalisme »
S’appuyant sur les débats entre le management scientifique et l’économie institutionnaliste au début du xxe siècle, cet article montre que sont en jeu deux conceptions de la science et de ses rapports au travail, qui font écho aux problèmes actuels. La partie 1 présente dans une veine critique la vision scientiste commune à l’approche taylorienne et à la théorie économique standard. La partie 2 plaide pour une conception alternative pragmatiste prenant ses sources dans les travaux de John R. Commons.
Olivier Brette, « Le travail à l’épreuve du capitalisme financiarisé. L’actualité de l’institutionnalisme de Thorstein B. Veblen »
L’article propose une lecture de l’analyse que T. Veblen a faite du travail et des effets exercés sur celui-ci par le capitalisme financiarisé. Après avoir présenté sa théorie des instincts (partie 1), il montre le rôle que Veblen reconnaît aux habitudes de travail dans la formation de la personnalité individuelle (partie 2). Il expose ensuite son analyse de l’évolution institutionnelle du travail (parie 3), et enfin celle du travail à l’ère de la grande entreprise d’affaires (partie 4).
Virgile Chassagnon et Guillaume Vallet, « Les inégalités contre la démocratie industrielle. Une perspective historique progressiste autour de l’œuvre d’Albion W. Small »
La question des inégalités et de la démocratie économique a été analysée durant l’ère progressiste américaine (1890-1820), notamment à travers l’œuvre d’Albion W. Small. La première partie du chapitre analyse le contexte des inégalités qui entoure les recherches de Small. La seconde partie traite de ses principales propositions pour réduire les inégalités au travail. La troisième partie met en perspective la pensée de Small avec les autres contributeurs institutionnalistes de cette période progressiste.
Hervé Charmettant, « Chester Barnard et la démocratie industrielle. Une autre voie du progressisme américain en déshérence »
Chester Barnard est connu pour son ouvrage sur The Functions of the Executive (1938). Ici, c’est en tant que promoteur de la démocratie d’entreprise que nous 355souhaitons le faire redécouvrir. Après avoir montré les affinités entre Barnard et la pensée progressiste américaine de son époque (partie 1), nous revenons sur sa conception originale de l’industrial democracy (partie 2) pour montrer enfin que celle-ci est en cohérence avec ses vues sur l’autorité, contribuant même à les éclairer (partie 3).
Bernard Baudry, Virgile Chassagnon et Naciba Haned, « Atmosphère organisationnelle et démocratie industrielle. Une analyse (néo-)institutionnaliste théorique et empirique »
Le rôle de l’atmosphère au travail dans le gouvernement de la firme doit être repensé. La première partie du chapitre présente le concept institutionnaliste d’atmosphère développé par Oliver E. Williamson. La seconde partie reconsidère le concept d’atmosphère à l’aune des enjeux de la firme moderne. La troisième partie opérationnalise ce concept à travers un modèle théorique et la formulation d’hypothèses testables. La quatrième partie présente l’étude économétrique réalisée et discute ses principaux résultats.
Benjamin Chapas, Hervé Charmettant et Virgile Chassagnon, « L’empowerment dans une perspective d’économie institutionnaliste. Une application aux coopératives de salariés »
Ce chapitre entend passer l’empowerment comme vecteur d’émancipation au crible du progressisme des économistes du vieil institutionnalisme. Pour ce faire, nous dégagerons la nature du concept de sa gangue managériale contemporaine (parties 1 et 2), en montrant comment l’empowerment peut aider à la construction d’un capitalisme raisonnable (partie 3). Le cas des coopératives de salariés nous permettra d’illustrer cette possibilité (partie 4).
Thierry Kirat, « L’entreprise, le nouveau constitutionnalisme et les pouvoirs privés. Nouveaux regards (critiques) sur l’entreprise et le droit »
L’objectif de la contribution est de présenter de manière critique les développements du « nouveau constitutionnalisme » qui touchent aux entreprises, notamment aux firmes transnationales, et aux pouvoirs privés. Le « nouveau constitutionnalisme » appliqué à l’entreprise pose des problèmes théoriques et analytiques (partie 1). L’assujettissement des entreprises à ne pas enfreindre, voire à garantir les droits humains est une forme de constitutionnalisation des firmes multinationales (partie 2).
- Thème CLIL : 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
- ISBN : 978-2-406-10332-5
- EAN : 9782406103325
- ISSN : 2261-0979
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10332-5.p.0353
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 23/11/2020
- Langue : Français