Résumés
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies
2017 – 2, n° 34. varia - Pages : 449 à 457
- Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes - Journal of Medieval and Humanistic Studies
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Résumés/Abstracts
Vincent Challet, « Les bons, la brute et le truand. Le meurtre d’Étienne Marcel vu de Montpellier »
Un long récit relatif au meurtre d’Étienne Marcel est inséré dans les annales de la ville de Montpellier. Source longtemps négligée, ce récit, marqué par la hantise de la trahison, met en exergue la figure de l’un des compagnons les plus radicaux du prévôt des marchands, Pèire Gili, commis méridional devenu l’un des plus importants épiciers de la place de Paris. Mais au travers de la narration du complot parisien, ce sont leurs propres angoisses que révèlent les consuls montpelliérains.
The annals of the city of Montpellier contain the long story of the murder of the provost of Parisian merchants, Étienne Marcel. This long-neglected story is marked by an obsession with betrayal and draws attention to the figure of one of the most radical companions of the provost, Pèire Gili, a clerk from the south who became one of the most prominent grocers in the markets of Paris. But through the narration of the Paris plot, the anxieties of the Consuls of Montpellier are revealed.
Christiane Raynaud, « L’assassinat de Roger d’Auterive (Wouter van Outrive), le 6 septembre 1379, dans quelques manuscrits des Chroniques de Froissart du début du xve siècle et leur illustration »
Jean Froissart relate avec angoisse dans le livre II des Chroniques l’assassinat de Roger d’Auterive (1379). L’événement, peu représenté, est retenu par trois enlumineurs à Paris au début du xve siècle, pour des commanditaires marqués par la guerre civile et les troubles de 1413 et 1418 qui lui redonnent une actualité. Ils situent l’affaire en dehors de Gand, critiquent le bailli et, avec les Chaperons blancs, précisent les responsabilités des meneurs et des exécutants avant ou pendant la tuerie.
In the second book of his Chronicles, Jean Froissart gives a troubled account of the assassination of Roger d’Auterive (1379). The event, of which there is little record, 450was picked up on by three manuscript illuminators at the beginning of the fifteenth century in Paris, when it became relevant to events marked by the civil war and the troubles of 1413 and 1418. They depict the scene outside Ghent, criticize the bailiff and, following the line taken by the guild members of the rebelling Chaperons blancs, draw attention to the responsibility of the ringleaders and their accomplices both before and during the slaughter.
Christopher Fletcher, « Justice, meurtre et leadership politique dans la Révolte anglaise de 1381 »
Des interprétations récentes de la révolte anglaise de 1381 ont minimisé sa violence. En se concentrant sur l’identité des victimes mises à mort, l’article suggère qu’un élément négligé de ce mouvement est la confiscation par les non-nobles du monopole de violence de la noblesse et des officiers royaux. Cette violence permet aux insurgés de prendre pour la première fois en Angleterre le leadership politique d’un mouvement de contestation à l’échelle du royaume.
Recent interpretations of the 1381 Peasant’s Revolt in England have played down its violence. By focusing on the identity of the victims who were put to death, the article draws attention to an aspect of this movement that has been neglected, namely the commoners’ seizure of the monopoly of violence that had been held by the nobility and members of the royal court. This violence allowed the insurgents to assume political leadership in a movement against the Crown for the first time across the realm of England.
Hipólito Rafael Oliva Herrer, « De Fuenteovejuna à la Guerre des Communautés. Sur la violence populaire en Castille à la fin du Moyen Âge »
L’article aborde deux types de violence populaire en Castille à la fin du Moyen Âge : le meurtre du seigneur et les meurtres dans quelques villes dans les révoltes urbaines durant la guerre des Communautés de Castille. Le meurtre apparaît comme un phénomène peu fréquent et fait partie d’une gradation dans les usages de violence. Ces épisodes furent à la fois conscients et significatifs. La violence fonctionne comme un langage qui nous permet d’approcher les conceptions de ceux qui la pratiquent.
The article discusses two forms of popular violence in Castile at the end of the Middle Ages: the murder of feudal lords and murders that took place in some cities during the urban revolts that were part of the War of the Communities of Castile. Murder is presented as an infrequent phenomenon and as part of a wider spectrum of various 451forms of violence. These incidents were both conscious and significant. Violence is seen as a language that gives us an insight into the thinking of those who perpetrate it.
Christian Amalvi, « Le mythe d’Étienne Marcel. Les interprétations controversées du meurtre d’Étienne Marcel le 31 juillet 1358, de la fin du xviiie siècle au début du xxie siècle »
La révolution parisienne de 1356-1358 a de nombreuses analogies entre ses temps forts et ceux de la Révolution française. Elles ont pour conséquence de métamorphoser, tout au long du xixe siècle et encore pendant une bonne partie du xxe siècle dans l’historiographie française, le prévôt des marchands de Paris tantôt en Danton, tantôt en Robespierre du Moyen Âge. L’article analyse les enjeux de la réécriture polémique de cet épisode crucial de l’histoire de Paris.
There are numerous analogies between the heights of the revolts in Paris of 1356-1358 and the French Revolution. These similarities have meant that, throughout the nineteenth century and well into the twentieth, French historiography has reconfigured the provost of Paris, so that he sometimes metamorphoses into a Danton, and sometimes into a Robespierre of the Middle Ages. The article analyzes the stakes at play in the controversial rewriting of this crucial episode in the history of Paris.
Nadine Henrard, « Faux coupables et vrais imposteurs. L’usurpation d’identité devant la justice à travers le cas d’Ami et Amile »
L’article revient sur le duel judiciaire dans lequel Ami se substitue à son compagnon Amile, dont il est le sosie, innocentant du même coup celui-ci, coupable pourtant de la faute dont on l’accusait. L’épisode, qui tire un puissant parti dramatique de la pratique judiciaire, s’inscrit dans une thématique du faux et de la falsification qui fait de la chanson d’Ami et d’Amile une œuvre où la vérité apparaît par nature mouvante et où est posée la question de l’usurpation d’identité.
The article takes up the motif of the judicial duel in which Ami impersonates his friend Amile, as the two look exactly alike; in doing so, Ami establishes the innocence of Amile, even though the latter was guilty as accused. This incident, which draws much of its dramatic power from judicial practices, is part of the theme of falsehood and falsification that makes the song of Ami et Amile into a work in which the emotive nature of truth is revealed, and which asks questions about the appropriation of identity.
452Philippe Haugeard, « Preuve et vérité dans le Tristan de Béroul et le Roman de la violette de Gerbert de Montreuil »
À l’instar du Tristan de Béroul, qu’il connaît et qu’il cite, le Roman de la violette de Gerbert de Montreuil explore la question de la preuve et de la vérité dans le cadre de procédures judiciaires comparables d’un point de vue formel mais témoignant d’un esprit nouveau, plus sensible à la vérité des faits qu’à la recevabilité d’une accusation, ce qui s’accompagne d’une mise en retrait du jugement de Dieu, déjà grandement disqualifié par les subterfuges des héros de Béroul.
Like Béroul’s Tristan, which he knows and quotes, the Roman de la violette by Gerbert de Montreuil explores the question of evidence and truth in judicial proceedings that may be similar from a formal point of view, but which reflect a new spirit, more aligned to the truth of the facts than to the admissibility of an accusation ; this is accompanied by a distancing from the judgment of God, which is moreover greatly discredited by the subterfuges of Beroul’s heroes.
Jérôme Devard, « La paix au détriment de la vérité. La leçon des arcanes procéduraux du Roman de Renart »
L’unité narrative d’une grande partie du Roman de Renart réside dans le procès intenté contre le héros à la suite du viol de la louve. Si la vérité est donnée comme l’objet recherché d’une procédure judiciaire dont la légalité et le bon fonctionnement sont garantis par le roi Lion, il apparaît in fine que la finalité de la justice royale est moins l’établissement d’une vérité judiciaire que le rétablissement de la concorde nécessaire au maintien d’une paix universelle.
The narrative unity of much of the Roman de Renart centers on the trial of the main character after his rape of the she-wolf. Although the pursuit of truth is supposed to be the aim of a judicial procedure whose legality and proceedings are overseen by Noble the Lion King, ultimately it seems that the purpose of royal justice is less the establishment of a judicial truth than the restoration of the harmony necessary for universal peace.
Mathias Sieffert, « Les “chançons” de Charles d’Orléans. Une énigme en mouvement »
Le BnF fr. 25458 contient une série de rondeaux nommés chançons. L’article interroge conjointement leur énigme visuelle et leur énigme sémantique : 453pourquoi le prince les appelle-t-il ainsi et pourquoi choisit-il une telle mise en page ? Ces pièces pourraient constituer au départ un recueil destiné à être enchâssé dans le cycle des ballades. Ce projet, devenu illisible au fil des ans dans l’album du prince, est partiellement reconstitué dans deux manuscrits : le Royal 16 F. II et le manuscrit de Grenoble.
The manuscript of BnF fr. 25458 contains a series of rondeau entitled chançons. The article explores the enigma they pose in both visual and semantic terms: why does the Prince collect them, and why does he choose their particular layout? These pieces might initially have been intended to form a collection that would be enshrined in the cycle of ballads of the day. Over the years, the actual collection in the Prince’s album has become illegible, but is partially reconstructed in two manuscripts: the Royal 16 F II manuscript and the Grenoble manuscript.
Sylvie Fabre, « Les manuscrits enluminés du Tristan en prose. Incidence de la polyphonie énonciative et des éléments péri-textuels sur le processus de construction du sens »
En se fondant sur un corpus de manuscrits enluminés conservant le roman de Tristan en prose, cet article montre comment les éléments péri-textuels contribuent, au sein de chaque copie, à produire une configuration singulière de l’histoire narrée et à construire le sens de l’œuvre. L’étude du texte dans sa matérialité (mise en pages, relations texte-image-rubrique) révèle l’influence des formes sur le processus interprétatif et interroge le rapport à l’objet livre, à l’œuvre et à la lecture.
Based on a corpus of illuminated manuscripts that give us access to Tristan en prose, this article shows how, for each copy, peritextual elements help to create a unique configuration of the narrated story and to construct the meaning of the work. This close study of the materiality of the text (its layout; relationship between text-image-columns) reveals the influence of form on the interpretative process, and questions relationships with the book as object, the œuvre, and the act of reading.
Thibaut Radomme, « L’optimisme du satiriste. Mise en forme et en espace du texte, de l’image et de la musique dans le Roman de Fauvel interpolé (Paris, BnF, français 146) »
Le Roman de Fauvel, texte satirique du premier quart du xive siècle, existe en deux rédactions : la version originale (1310-1314) et la version interpolée 454(1316-1318). À travers l’analyse du rondeau Porchier mieus estre ameroie, d’éléments de l’épisode du charivari et de l’explicit du texte, cette étude montre que le Fauvel remanié s’enrichit d’une tonalité ludique, voire comique, absente du texte original, résultant d’une forme d’optimisme qui se fait jour chez le satiriste.
The Roman de Fauvel, a satirical text from the first quarter of the fourteenth century, exists in two editions: the original version (1310-1314) and the interpolated version (1316-1318). The study uses analysis of the rondeau Porchier mieus estre ameroie, elements of the charivari scene, and the text’s explicit, to show that the interpolated Fauvel is enriched by a playful or even comic tone that is absent from the original text, resulting from an optimism that can be discerned in the work of the satirist.
Sarah Delale, « De la rhétorique à la tectonique. Mise en livre et construction du sens chez les lecteurs de Christine de Pizan (xviiie et xxie siècles) »
En étudiant depuis une perspective contemporaine les témoignages des lecteurs du xviiie siècle sur des textes médiévaux, l’article montre l’opposition de deux régimes de lecture. Le premier conçoit le texte comme une rhétorique linéaire. Le second reconstruit une tectonique textuelle pour faire émerger de ses failles un sens caché. Ces deux régimes de lecture sont préparés par le texte, qui ordonne sa forme en fonction d’une visée à la fois typologique (ou syntagmatique) et herméneutique (ou tabulaire).
By bringing a contemporary reading to the testimonies of eighteenth century readers of medieval texts, the article demonstrates a contrast between two modes of reading. The first reading understands the text as a linear rhetoric. The second reconstructs a form of textual tectonics in order to discern the hidden meaning that lies below its surface. These two modes of reading are invited by the text, whose form is shaped by a perspective that is both typological (or syntagmatic) and hermeneutic (or tabular).
Bénédicte Boudou, « La langue des passions dans les Essais de Montaigne »
Dans sa réflexion sur les passions, Montaigne part de prémisses stoïques et il s’inquiète de voir les passions submerger le corps et le paralyser. Mais il admet, au nom de la nature, que les hommes éprouvent des passions. Ce qu’il n’accepte pas en revanche, c’est que la passion reste indicible. Il propose ainsi non d’éradiquer les passions, mais de chercher à les maîtriser en les exprimant, voire même en les représentant, ce qui implique de s’en distancier quelque peu.
455In his reflection on the passions, Montaigne takes Stoic premises as his starting point, and is dismayed to observe the passions overwhelming and paralyzing the body. But, in the name of nature, he admits that humankind does experience the passions. What he does not accept, however, is that passion remains unspeakable. He thus proposes not to eradicate the passions, but to try to control them by expressing them, or even by representing them, which implies a need to distance oneself from them.
Jean Balsamo, « Passions et vie civile dans le livre III des Essais »
Dans le livre III des Essais, Montaigne dénonce les passions comme des maladies de l’âme, à l’origine des vices privés et publics dont la France des guerres civiles est le théâtre. Il donne ainsi de lui-même, par contraste, une représentation en vir bonus, sinon entièrement libéré des passions, du moins faisant un effort constant pour s’en libérer : le contrôle des passions définit l’éthos qui garantit la portée exemplaire de son discours, dans le cadre d’un véritable humanisme civil.
In Book III of his Essays, Montaigne denounces the passions as diseases of the soul, originators of the private and public vices played out in the theater of France’s civil wars. By contrast, he represents himself as an example of the vir bonus, a man if not entirely liberated from the passions, at least making a constant effort to free himself from them: control of the passions is a defining feature of the ethos which has underpinned the exemplary scope of his discourse, which is located within a framework of true civil humanism.
Bruno Méniel, « L’ardeur guerrière chez Montaigne »
Les nombreux « arts de la guerre » composés dans l’Antiquité et à la Renaissance accordent en général peu de valeur à l’ardeur guerrière. Au contraire, Montaigne considère celle-ci comme une fureur qui élève l’homme au-dessus de lui-même. Pour autant, elle est une passion dangereuse, qui pousse à l’indiscipline et à la témérité. Ce jugement ambigu signale que Montaigne est tiraillé entre les valeurs de la noblesse d’épée et celle de la robe.
The many Classical and Renaissance “Arts of War” generally place little value on the love of war. On the contrary, Montaigne considers it to be a passion that elevates man above himself. Nonetheless, it is a dangerous passion, which drives men to indiscipline and recklessness. This ambiguous position suggests that Montaigne is torn between the traditional values of la noblesse d’épée and la noblesse de robe – between the sword and the mind.
456Concetta Cavallini, « “L’Animo ciascuna sua passion sotto el contrario manto ricopre”. Guichardin et les passions “italiennes” dans le livre I des Essais »
L’étude analyse le rapport entre l’histoire et les passions à travers les emprunts à la Storia d’Italia de François Guichardin. L’influence de Guichardin sur l’auteur des Essais semble toucher tant le contenu des textes empruntés que la forme (style, modalités de la description, etc.), ainsi que le traitement des passions décrites. L’analyse des exemples empruntés à Guichardin dans le livre I des Essais permet de tirer les premières conclusions ; cependant, la recherche aurait besoin d’être poursuivie.
The study analyzes the relationship between history and the passions through the borrowings from the Storia d’Italia by François Guichardin. Guichardin’s influence on the author of the Essays seems to extend to both the content and the form of the borrowed texts (their style, description techniques, and so on), and indeed to the treatment of the passions described. The analysis of the examples borrowed from Guichardin in Book I of the Essays leads to some initial conclusions, although there is further research yet to be done.
Emiliano Ferrari, « Je ne vois rien… où je me puis tenir ». Inquiétude et écriture chez Montaigne
L’inquiétude occupe une place capitale dans l’anthropologie montanienne des passions. Cette étude analyse les assises naturelles et les rapports avec le corps et l’âme. Face à l’inquiétude, la posture de Montaigne s’écarte de celle de ses contemporaines, tels Louis Le Caron et Pierre de Lancre, qui neutralisent ses effets dans un hors-texte théologique et providentiel. De ce fait, les Essais peuvent être envisagés comme un véritable « livre de l’inquiétude ».
Anxiety occupies a central place in Montaigne’s anthropology of the passions. This study analyzes its natural foundations and its relationship with the body and the soul. Montaigne’s stance in relation to anxiety departs from that of his contemporaries, such as Louis Le Caron and Pierre de Lancre, who create a theological and providential subtext to counteract the effects of anxiety. In this light, the Essays can be considered a true “Book of anxiety”.
457Marjorie Mourey, « Avoir le diable comme professeur. La pratique de la magie noire au prisme du Roman de Buscalus »
En narrant comment un diable enseigne la magie à un jeune noble dans une grotte située à Tolède, le Roman de Buscalus reprend un topos dont les origines remontent à l’école de traducteurs de Tolède et à la légende de la grotte d’Hercule. La trajectoire du personnage initié aboutit dans la suite du récit à une mort affreuse qui avait vraisemblablement valeur de mise en garde pour les lecteurs. L’auteur anonyme, en homme du xve siècle, réprouvait au plus haut point la pratique de la magie noire.
Through the narration of the way a devil teaches magic to a young nobleman in a cave in Toledo, the Roman de Buscalus picks up on a topos whose origins go back to the school of translators in Toledo and to the legend of Hercules’ cave. The path of the character who has been initiated into the ways of magic leads to a horrible death that was no doubt intended as a warning to readers. The anonymous author, a man from the fifteenth century, highly disapproved of the practice of black magic.
Lucie Laumonier, « Les confréries de dévotion dans le Midi de la France. Le cas de Montpellier (xiie-xve siècle) »
Cet article retrace l’évolution chronologique des confréries de dévotion de Montpellier de la fin du xiie siècle à la fin du xve siècle, en comparant la situation montpelliéraine à celle d’autres villes méridionales. Y sont examinés les rapports entre confréries de dévotion et charités de métiers, ainsi que l’attractivité des confréries et le rôle qu’elles jouaient dans la vie religieuse locale. Les sources sur lesquelles s’appuie la recherche sont principalement testamentaires.
This article traces the chronological evolution of the devotional fraternities of Montpellier from the end of the twelfth century to the end of the fifteenth century, comparing the situation in Montpellier with that of other southern cities. It examines the relationship between the devotional fraternities and the trade guilds, as well as the attraction of the fraternities and the role they played in local religious life. The research is primarily based on testamentary sources.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-07741-1
- EAN : 9782406077411
- ISSN : 2273-0893
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07741-1.p.0449
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 20/01/2018
- Périodicité : Semestrielle
- Langue : Français